La Branche Eclaireurs



La branche maîtresse du scoutisme est la branche "Eclaireurs", elle est préparée par la branche "Louvetisme" et continuée par la Route. L'objet essentiel de la branche "Eclaireurs" est la formation de l'adolescent. Pris à la sortie de l'enfance, l'adolescent est conduit à l'entrée de la vie d'homme. La période du scoutisme correspond à cette période caractérisée par la crise de croissance que traverse le garçon pendant 4-5 ans, soit selon les garçons de 11-12 ans à 16-17 ans. L'âge central de la branche se situe autour de 14 ans. En se mettant à la portée du garçon et en recherchant ce qui l'intéresse, la branche propose au garçon une société à sa mesure, des buts accessibles, une méthode appropriée et des activités selon ses goûts. Cette société est constituée par une "bande de copains" réglée par la "Loi Scoute", reliée au monde par les meneurs de jeu adultes constituant la maîtrise.

5 buts 5 moteurs 5 dimensions
Sens du concret L'intérêt La nature et le camp
Santé L'action La patrouille
Sens des autres La responsabilité La loi
Caractères Le système des patrouilles Le civisme
Sens de Dieu La cour d'honneur et le conseil des chefs La promesse

Les 5 buts du scoutisme ne sont pas à placer sur un même plan. Si les quatre premiers buts visent à former un homme physiquement sain et robuste, voué au service des autres et au caractère bien trempé, le dernier est le but suprême de la formation scoute : la découverte du sens de la vie, le sens de Dieu. Cependant les 5 buts du soutisme sont indissociables.

I - Les 5 buts

1.1 Santé et développement physique

Le scoutisme, méthode d'éducation globale, complémentaire de celle des parents, considère tous les éléments des gaçons et donc en premier lieu leur santé et développement physique. Le scoutisme, par ce premier but qui vise à développer la santé, tend à bâtir les fondations de la personne dont il veut contribuer à construire. Le but est en fait selon Baden-Powel de "montrer au garçon le meilleur moyen de développer sa vigueur et sa santé, quelles sont les erreurs à éviter, et de lui apprendre qu'il est personnellement responsable envers lui-même de sa santé". Les 4 points essentiels sont le développement physique, l'hygiène et la propreté, la maîtrise de soi et l'équilibre de vie.

1.2 Le sens du concret

Le scoutisme veut donner aux jeunes le sens du concret qui touche deux aspects : la conscience de la réalité et la débrouillardise.
1 - La plupart des jeunes aujourd'hui vivent en zone urbaine dans un environnement sophistiqué et artificiel construit pour leur faciliter la vie, et restent dans un cocon ou il devient rapidement esclave du confort et des ces habitudes. Le scoutisme veut permettre au garçon de se frotter à la vie réelle, de vivre avec ses propres moyens (marcher de nuit sans lampe, s'orienter avec les étoiles, se protéger de la pluie, allumer un feu...). La nature est une école de vie.
2 - Le scoutisme développe, à travers la technique la débrouillardise et l'habileté manuelle. En plus des techniques de bases nécessaire pour vivre dans la nature, le scoutisme permet de développer la personnalité de manière à ce que le garçon devienne lui-même créateur. Il pourra ainsi vérifier la nécessité de préparer une action, préparer des plans...Les problèmes techniques et pratiques lui permettent d'afiner son jugement. En étant capable de s'adapter à la vie de la nature, il pourra s'adapter à tout types de situations.

1.3 La formation du caractère

L'expérience humaine montre que si l'on veut être capable de mener sa barque et ne pas être balloté aux grès des évènements, il faut du caractère, soit du courage, de l'énergie, de la volonté. En prenant les garçons au sérieux, et en leur donnant dès 12 ans des responsabilités à leur mesure selon leur âge et leurs capacités, le scoutisme tend à forger leurs caractères. Au travers des activités dans la nature, nous leurs demanderons de surmonter les difficultés, d'aller au bout de leur possibilités, de se dépasser. Le scoutisme est un école de cran et de persévérance. Cependant le scoutisme n'étant pas un école de souffrance, nous veillons à ceux que les efforts proposés soient toujours progressifs et adaptés. Ces efforts sont fournis au travers de jeu car le soutisme est une école joyeuse. Nous voulons former des garçons forts et courageux, sachant rire et n'écrasant pas les autres de leurs forces : qu'ils soient humbles et joyeux.

1.4 Sens du service

Aujourd'hui, plus qu'avant, du fait des progrés technologiques, il est frappant de voir l'égoisme des hommes. Dès l'âge des louveteaux, cela déteint sur les jeunes par les premières manifestations de l'instinct de consommation. C'est pourquoi les activités doivent aider le garçon à découvrir son prochain, à l'aimer et le servir en actes. Le développement du sens des autres est plus que nécessaire pour faire passer un message de paix et de charité. La pratique de la B.A., la bonne action, incite le garçon à sortir de son égoisme. Pour arriver à de meilleurs résultats, le sens des autres est mis en pratique dès le louvetisme avec la maxime des louveteaux : "le louveteau pense d'abord aux autres" Cette maxime est prolongée aux scouts dans la loi scoute : "le scout est fait pour servir et sauver son prochain". Cette mission du service du prochain est un engagement que prend le garçon pour toute sa vie lors de sa promesse : sur son honneur, chaque jour, il promet de faire une B.A. à quelqu'un. A l'âge routier, le service est devenu un réflexe, il est "toujours de service", "toujours prêt". La B.A. devient une exigence morale que l'homme devra entretenir toute sa vie.

1.5 Le sens de Dieu

Le scoutisme doit être une occasion pour le garçon de découvrir Dieu. Pour cela le scoutisme dispose de 4 éléments :

1.5.1 Par la vie dans la nature

L'adolescent est capable d'émerveillement devant la beauté des paysages qu'il découvrira. La nature permet de découvrir Dieu dans sa création, la beauté étant un signe d'amour de Dieu facilement perceptible pour le garçon.

1.5.2 Par la vie avec les autres

La patrouille vie la loi scoute et par les épreuves surmontées en s'entraidant, l'amitié franche, est un signe de Dieu. Le chef de troupe et le chef de patrouille par leur témoignage ont un grand rôle à jouer ici.

1.5.3 Par les moments de prière

Les activités ont toujours un moment pour la prière (prière du matin, du soir, messe, silence de la nuit...). Le scoutisme a aussi et surtout pour but d'aider le garçon à découvrir le Christ.

1.5.4 Par les possibilités de rencontrer un prêtre

A partir de la préparation de la promesse, des épreuves de classe, de la préparation d'une messe, un dialogue peut et doit s'établir entre l'aumônier et le garçon. La maîtrise à pour but de favoriser l'établissement de liens entre le garçon et le prêtre qui deviendra un guide sur le chemin de sa vie.

II - Les 5 moteurs

2.1 L'intérêt

Le premier moteur du scoutisme c'est l'intérêt. Les garçons ne font pas le scoutisme par devoir mais par enthousiasme, parce que cela leur plaît. le scoutisme n'a pas la vocation à satisfaire tous les centres intérêts du monde (rock, tag, copains, argent...), mais s'attache à répondre aux besoins fondamentaux, essentiels et vitaux des jeunes garçons. Pour cela seul un scoutisme authentique et véritable est durablement attractif.

2.2 L'action

Le scoutisme est une pédagogie qui met au centre de son éducation l'action, et répond ainsi au besoin des garçons de se dépenser. Le scoutisme étant une activité pleine d'entrain, le scout se forme par l'action et par le jeu. Tout petit jeu est basé sur une technique et un règle simple. La technique ne s'improvise pas et la règle ne se discute pas, c'est pourquoi tou jeu est un défi à relever avec un niveau à atteindre.

2.3 La responsabilité

"Donner des responsabilités, c'est la clé du succès avec les garçons, surtout les plus turbulents et les plus difficles. Le scoutisme a pour but de donner de véritables responsabilités au plus grand nombre possible de garçons afin de développer leur caractère"(Baden-Powel).Chaque garçon doit sentir qu'on lui fait confiance et qu'il est utile aux autres., à travers l'exercice des responsabilités. Tout garçon au sein de sa patrouille a une responsabilité selon son âge et ses capacités. La plus grande est celle de chef de patrouille épaulé par le second.

2.4 Le système des patrouilles

Le système des patrouilles, idée géniale de Baden-Powel, est la méthode fondamentale de la branche "eclaireurs". Elle est le facteur du succès du scoutisme, en donnant à chaque garçon une responsabilité à sa mesure selon son âge et ses capacités, et lui fait confiance. Il transforme l'intérêt moteur et l'enthousiasme des jeunes en mission de patrouille exécutées au cours d'actions et de jeux de troupe. Une des conséquences de ce système est la saine compétition entre les patrouilles. A travers des jeux de troupe (donc inter-patrouilles) va résulter une stimulation technique et spirituelle. Par les échecs et les défis il apprend à vivre en société. Le cadre d'application du système est la patrouille. C'est un moyen pédagogique original car il répond aux besoindes jeunes d'être en bandes autour d'un leader. Ce système fonctionne sous la direction de la haute-patrouille (les CP, second, aumônier et chefs) qui fixe les objectifs et les défis dans un cadre approprié.

2.5 La cour d'honneur et le conseil des chefs

Il existe trois conseils à la troupe : la cour d'honneur (CDH), le conseil des chefs (CDC), le conseil de patrouille (CDP).

2.5.1 La cour d'honneur

Comme son nom l'indique elle concerne l'honneur de la troupe. En d'autres termes la CDH a pour but de surveiller que la troupe à travers chaque garçon soit fidèle à l'engagement de sa promesse. La CDH examine donc les différentes activités de la troupe, relève les points positifs, négatifs, les points faibles, forts... Elle réfléchit aux moyens pour remédier aux défaillences. De manière concrète elle encourage chaque garçon, le met en garde, le sanctionne (en dernier recours...). Elle lui donne son accord pour prononcer sa promessse, avoir ses classes... La CDH est la pièce maîtresse de la vie scoute et le gouvernement de la troupe, elle est composée des chefs de patrouille, de l'aumônier, des assistants et présidée par le chef de troupe

2.5.2 Le conseil des chefs

Le CDC est fait pour traduire concrètement les orientations de la CDH, il a la même constitution que la CDH. Par ce conseil le chef de troupe fait prendre consciences aux CP des carences dans différents domaines. Il est aussi à l'écoute des CP qui peuvent donner leur avis et demander l'aide et/ou le conseil de chefs sur un problème quelqu'il soit au sein de la patrouille, de la troupe, ou personnel.

2.5.3 Le conseil de patrouille

Il réunit la patrouille pour organiser les activités de patrouilles, rendre compte des décisions de CDH et de CDC. C'est un "conseil de famille".

III - Les 5 dimensions

3.1 La nature

C'est le lieu de (presque) toutes les activités, de plus en plus essentielle pour le jeune citadin.

3.2 La patrouille

Aujourd'hui comme hier, les jeunes ont besoin de se réunir en bande, à se retrouver entre eux. La patrouille imaginée par Baden-Powell répond à cette réalité, ce qui peut expliquer l'étonnant succès du scoutisme. La patrouille est consituée de 5 à 8 garçons, d'âge généralement différent. Elle constitue une sorte de frères, de famille, où chacun assume une "charge" adaptée à son âge et ses capacités. La patrouille est dirigée par le chef de patrouille (CP), nommé par le chef de troupe apès avis de la cour d'honneur. Il est personnellement responsable de chacun des garçons de sa patrouille et de la bonne marche de celle-ci. Sans être de fait le plus âgé, il est celui dont l'autorité, le rayonnement et la compétence s'imposent. Il est assisté par son second.

3.3 La loi

Le scoutisme propose à travers ses activités la découverte d'un règle du jeu : la loi scoute. La loi s'adresse à chacun et à tous, elle est faite pour nous aider dans notre formation individuelle. Etre scout c'est pratiquer la loi à chaque instant. Elle n'est pas limitée à la "vie scoute" mais à la vie de tous les jours, rejoignant la premier principe :" le devoir du scout commence à la maison". La loi est un magnifique outil pédagogique de part l'implication totale qu'elle implique.

3.4 L'engagement

L'engagement est appuyé sur l'honneur du jeune, de sa parole mais aussi de la grâce de Dieu. Les engagements jalonnent la vie scoute : promessse...

3.5 Le civisme

Le scoutisme est en rupture de plus en plus évidente avec la société actuelle, avec les "non-valeurs" qu'elle génère. Le scoutisme propose donc au garçon des vertus qu'il considère comme immuables, garantes d'un avenir de l'humanité conforme au plan divin. La vie en patrouille permet une approche de la citoyenneté. Le gaçon apprend l'histoire de son groupe (société : histoire de la patrie), le respect des aînés, le respect de la loi (société : le droit), exerce une responsabilité (société : métier). Les comparaisons sont multiples. Le civisme ne pouvant être une notion abstraitre, est avant tout une action, le scoutisme s'attache à faire prendre conscience au garçon de la nécessité de participer à la vie collective.
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